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Notre démarche globale

Avec l’arrivée d’Hugues en 2018, la démarche globale des Vignobles Invindia a profondément évoluée sur de nombreux aspects.

L’utilisation de nos parcelles

Connaissance de nos terroirs

À son arrivée à la tête des vignobles, Hugues a fait creuser 27 fosses pédologiques afin de comprendre et analyser les différents sols qui composent les différentes parcelles des domaines. L’identification de ces différents terroirs permet ensuite de choisir, en fonction de leurs caractéristiques, leur utilisation future.

On choisit ensuite les cépages adéquats, en fonction de la qualité du terroir et des profils attendus. L’idée est d’utiliser chaque parcelle au plus juste et de valoriser du mieux que nous le pouvons l’écosystème de nos vignobles. Si l’on considère que le potentiel d’un terroir n’est pas exploité à sa juste valeur avec de la vigne, nous arrachons et plantons une culture plus en adéquation avec ses qualités, que ce soit des vergers ou des céréales.

La polyculture

À la suite de cette étude, sous l’impulsion d’Hugues, le Château Haut-Meyreau revient aux sources de ce qu’était l’Entre-Deux-mers : une terre de polyculture. La nouvelle dynamique des domaines s’inspire de son histoire et des traditions d’autrefois. Là où, pendant des années, des vignes ont été plantées sur tout type de terroir, cette réflexion sur l’utilisation optimale de ces derniers permet un retour à la base de la polyculture. On ne valorise plus un Château, mais une exploitation agricole, car le vigneron est avant tout un agriculteur. 

En plus de revenir à des plantations céréalières et d’arbres fruitiers, la faune trouve aussi sa place dans ce nouvel écosystème Invindia. À proximité des vignes, vous pouvez maintenant trouver des ruches. L’objectif premier est de favoriser la pollinisation autour de nos vignes, mais ces abeilles nous permettent aussi de mieux comprendre notre environnement et son état de santé. En effet, grâce à l’étude de leur miel, et plus particulièrement de sa composition, nous pouvons mieux connaître l’écosystème sur des endroits très ciblés.

Depuis 2022, en collaboration avec Annie et sa Bergerie de Daignac, nous faisons paître 150 brebis dans nos vignes de l’Entre-deux-Mers. Ce pâturage tournant nous permet une réduction de 80% des méthodes de désherbage sur les parcelles en question. Cette pratique est en accord total avec l’ADN des vignobles et du sens nouveau que l’on donne à notre démarche globale. Vertueuse pour tous, elle n’est reconnue par aucun label, mais fait partie du bon sens paysan que nous défendons. 

Enfin, depuis 2023, des Béarnaises, une race ancienne de vaches au bord de l’extinction, ont fait leur apparition au Château Haut-Meyreau. Utilisées comme animal de travail par les paysans béarnais pour leur aptitude en montagne, l’agriculture productiviste a bien failli faire disparaître cette race.

Méthode culturale

Pour la culture de la vigne à proprement parler, de nombreux changements ont été opérés par Hugues, toujours dans cette même logique paysanne. Les méthodes culturales des différents domaines, en bio ou non, sont similaires. 70 % de ce qui est pratiqué sur nos domaines “conventionnels” est semblable au travail sur nos domaines labellisés bio. Le passage ou non en AB est le résultat d’une vraie réflexion, les domaines labellisés (Aurore et la Vieille Croix) représentent des surfaces restreintes. Le passage en agriculture biologique représente donc moins de risques.

“On utilise un itinéraire cultural réfléchi pour respecter ce territoire où nous sommes implantés. Nous nous ne sommes que de passage et nous nous devons de respecter ces hectares qui nous sont confiés, d’avoir un impact positif sur le long terme.”

Hugues Laborde

L’itinéraire cultural suit un seul objectif : celui de favoriser la vie des sols. Pour espérer pouvoir cultiver et sublimer ces terroirs sur le long terme, il est primordial de ne pas les épuiser. Nous recherchons l’équilibre du complexe sol – plante sur l’ensemble de nos parcelles. En effet, un sol en bonne santé nous permettra d’avoir une plante dans le même état de santé. Aussi, cela favorise ensuite la production de vin de qualité. Il n’existe pas une seule méthode culturale appliquée à l’ensemble des domaines des Vignobles Invindia. Nous développons des conduites de vignes parcellaires, qui correspondent à ce que nous jugeons le plus en adéquation avec les terroirs et les vignes en question.

Pour aller dans le détail, les méthodes utilisées sont celles que l’on retrouvait partout il y a des dizaines d’années. Nous les remettons maintenant au goût du jour : engrais organiques (fumiers de vache, brebis et volailles issus d’exploitations proches), la mise en place de couverts végétaux sur l’ensemble des propriétés, une mécanisation au minimum, désherbage mécanique ou par les brebis, confusion sexuelle, plus d’insecticide hormis contre la flavescence doré…

Vinification & élevage

La vinification …

La signature de nos vins s’articule autour de deux lignes directrices, la fraîcheur et l’identité de nos terroirs. Nous ne cherchons pas l’uniformisation des vins, mais, au contraire, que chacune de nos cuvées soient identitaire.

Pour respecter ces deux règles, la vinification et l’élevage ont un rôle prépondérant.

Dès la réception des raisins aux vendanges, nous ne sulfitons plus la vendange. Encuver sans soufre nous permet de conserver le fruit intact. En effet, le soufre a tendance à couvrir l’aromatique et à extraire des tanins dont nous ne voulons pas. Ensuite, nous traitons la totalité en macération pré-fermentaire à froid afin de ne pas uniformiser la vendange qui rentre au chai. Cela nous permet aussi l’extraction des précurseurs aromatiques. Nous laissons les enzymes extraire cette aromatique et la couleur.

Ensuite, nous levurons l’ensemble de nos vins rouges avec la même levure, qui est une levure neutre afin de ne pas dénaturer chaque lot et ainsi garder l’identité et la typicité des jus qui sont rentrés au chai. La fermentation vient ensuite seulement transformer le sucre en alcool. Vient ensuite la période de macération. Nous sommes adeptes des macérations longues, notamment pour nos vins rouges. Nous laissons infuser sur lies et sur marc afin de gagner en potentiel structurant sans sur-extraire la charge tannique.

… et l’élevage

Nous adaptons systématiquement le type d’élevage à la matière première, au type de terroir et au profil de vin souhaité.

L’élevage en cuve inox est neutre, grâce à l’étanchéité des cuves. Il est donc privilégié pour les vins pour lesquels nous voulons garder la fraîcheur et la pureté intactes. Nous l’utilisons pour les rosés, la plupart des vins blancs et des vins rouges légers et fruités, à l’image de Nu comme un verre.

L’élevage en cuve béton permet une inertie thermique, mais aussi une micro-oxygénation. Nous utilisons les cuves béton principalement pour les monocépages. Nous gardons ainsi la typicité du cépage et du terroir, sans dénaturer la matière première. La cuve béton a des avantages semblables au bois, elle permet de faire évoluer le vin lors de l’élevage. Mais, à l’inverse de l’élevage en barrique, elle ne marque pas les vins par des tannins de bois.

La traditionnelle barrique trouve encore sa place dans nos élevages. Mais avec l’évolution du profil de nos vins, la proportion de nos vins élevés en barrique tend à diminuer. La barrique, surtout quand elle est neuve, permet un échange important entre l’air et le vin. Cet échange est primordial car il apporte de la complexité aromatique. Cependant, il modifie aussi parfois le profil du vin avec une touche boisée plus ou moins importante. Les élevages longs en barrique permettent de gommer et d’atténuer le boisé, le rendre plus fondu et élégant. Nous utilisons principalement l’élevage en barrique sur nos grands vins de garde. Nous retrouvons donc, entre autres, un élevage en fut de chêne sur nos vins de Saint-Émilion, Fronsac et certains Bordeaux, comme l’Éclat rouge.

Depuis peu, nous avons intégré deux nouveaux contenants : les foudres et les amphores. Le foudre a les mêmes propriétés que la barrique. Cependant, étant un plus grand contenant, la surface de contact est moindre. Cela permet donc de diminuer la sensation de boisé dans le vin. L’amphore est le contenant originel du vin et permet lui aussi une micro-oxygénation. Néanmoins, contrairement à la barrique, c’est une matière neutre, qui préservera le fruit du vin.