Une histoire de transmission

L’histoire récente des Vignobles Invindia s’est écrite grâce à des rencontres.

De Jean-Claude à Jean-Pierre

Tout d’abord, celle qui, en 1987, forgea ce que sont les vignobles : Jean-Claude Bernard, propriétaire et vigneron haut en couleur du Château Haut-Meyreau et Jean-Pierre Derouet, alors jeune homme à la recherche d’un projet de vie et avec sa seule envie en poche. Au domaine, la production est alors majoritairement vendue en vrac. L’idée du développement d’une commercialisation à la bouteille via la vente à domicile germe et rencontre un véritable succès. En parallèle du porte-à-porte, il ouvre une première cave chez lui, en Mayenne. Les ventes sont au rendez-vous, le nombre de commerciaux augmente rapidement. Ce sont bientôt deux, puis trois caves que Jean-Pierre ouvre. Dans le même temps, la surface du Château Haut-Meyreau continue de croître pour accompagner cette évolution. 

Cette relation directe entre la vente et la production ainsi que la connexion entre les deux hommes permet aux domaines de s’adapter rapidement aux attentes des clients et de se faire un nom au milieu de ses voisins. Cette belle histoire continue de s’écrire pendant une vingtaine d’années, pendant lesquelles Jean-Pierre et son associé, Emmanuel Bouvet, étendent leur réseau de cavistes à travers la France.

Dès le début des années 2000, le vignoble bordelais, si on occulte les appellations prestigieuses, voit arriver les prémices d’une baisse de la consommation des vins de la région. C’est dans ce contexte que Jean-Pierre va prendre la succession de Monsieur Bernard qui lui confie l’avenir du domaine à son départ à la retraite, en 2010. Il poursuit l’expansion du Château et procède aux rachats d’autres domaines qui seront rassemblés sous une identité commune bien plus tard, les “Vignobles Invindia”.

De Jean-Pierre à Hugues

En 2017, lorsque Patrick Clarens, régisseur depuis 20 ans, s’approche de la retraite, Jean-Pierre se met à la recherche d’un régisseur et véritable vigneron. Là encore, c’est une histoire humaine qui est à l’origine de la suite, la rencontre entre Jean-Pierre et Hugues Laborde. Le jeune gersois, fraîchement diplômé ingénieur agronome, est alors employé au Château Lassègue à Saint-Émilion, à deux pas du Château Le Conte, tout juste racheté par Jean-Pierre et Emmanuel. Ils sont immédiatement séduits par la personnalité, le talent et l’ambition du jeune homme et lui confient les clés des Vignobles Invindia. Il devient la 3ème génération à incarner cette histoire récente des vignobles, après Jean-Claude et Jean-Pierre. Dès son arrivée, il apporte sa vision et son envie et entame des changements conséquents, mais nécessaires, aux différents domaines. Ces derniers incarnent alors ce renouveau viticole désiré par Hugues. 

Depuis 2020, un autre virage technique est pris par Hugues qui s’adjoint les conseils de l’oenologue Thomas Duclos pour l’ensemble des domaines. Avec sa vision du vin qui correspond parfaitement à la philosophie d’Hugues, les deux hommes poursuivent et perfectionnent le travail déjà entamé.